En passant l’esthétique au crible des théories de l’évolution, cet ouvrage propose une esthétique compatible avec l’idée que les êtres humains restent partiellement dépendants de leur histoire évolutionnaire. Alors que les théories esthétiques ont souvent supposé un sujet dont les processus mentaux seraient fixes – un sujet qui serait «â€‰prêt-à-l’emploi » – il est ici question de proposer un cadre théorique permettant de comprendre l’acquisition progressive de comportements esthétiques et de rechercher, sous l’esthétique, d’éventuels prolégomènes de l’expérience esthétique. Loin de tout déterminisme et réductionnisme, cet ouvrage défend l’idée que seule une inadaptation relative de l’être humain à l’environnement peut favoriser la possibilité de l’expérience esthétique.Bruno Trentini est MCF HDR à l’université de Lorraine. Ses recherches portent sur l’expérience esthétique en mettant l’accent aussi bien sur sa dimension incarnée et écologique que sur la manière dont elle est issue d’une construction culturelle historiquement détérminée. Il réfléchit notamment sur l’expérience de l’immersion, du sublime et de l’empathie dans l’art contemporain. Il est, depuis 2012, directeur de publication de la revue Proteus – cahiers des théories de l’art.