NOTE DE L’AUTEUR :
Si je suis de ce monde, si j’accepte de vivre dans cette réalité-là de la planète, désastres et violences, alors il faudra bien tenir, debout c’est-à-dire résister, ne pas flancher.
Les deux mots qui reviennent pour entourer le poème ne sont pas des contraintes seulement formelles, ils sont aussi comme des résolutions et des contrats passés à soi-même pour trouver des raisons et des façons de rendre le monde habitable, vivable.
Tenir à tout prix cette ligne de respiration en sachant évidemment que l’on ne pourra le faire que sur un court ensemble de pages, et que l’air viendrait à manquer si l’on poursuivait au-delà.
Histoire intime et actualité du dehors, le poème voudrait contenir et tendre ces deux dimensions-là, comme une tentative d’immense et naïve réconciliation, dans un mouvement d’adresse à l’autre.
A.G.