L’ensemble des contributions de ce volume offre une constellation généalogique de thèmes, de problèmes, de figures, de matériaux liés à la notion de pouvoir destituant. Une sorte de glossaire conceptuel – qui n’occulterait pas pour autant les impasses et les déraillements de cette recherche – voué à dessiner une carte, toujours in progress, pour s’orienter dans cette notion. À la fin de l’ère du politique, le pouvoir destituant incarne la seule chance d’une politique en tant qu’ «â€‰événement ». Car le pouvoir destituant est un geste, ce n’est pas une décision ou un acte de volonté. Un geste soudain, inattendu, souvent inexplicable, capable, même imperceptiblement, de détourner le cours des choses. Alors que le monde ne semble pouvoir être qu’immonde et que la lutte de ceux qui n’ont rien contre ceux qui ont tout apparaît superflue, voire inconvenante, le geste du pouvoir destituant est un événement qu’il faut savoir reconnaître et recueillir.<br /> <br /> <b>Pierandrea Amato</b> est professeur de philosophie à l'université de Messine (Italie). Il a notamment publié en français : <i>Philosophie du sous-sol</i>; avec L. Salza, <i>La fin du monde</i>, <i>La révolte</i> et <i>Antigone et Platon</i>. Il dirige avec L. Salza « K. Revue trans-européenne de philosophie et arts ».<br /> <br /> <b>Melinda Palombi</b> enseigne la Littérature et la civilisation italiennes en tant qu’ATER à l’Université de Lille. Elle a publié <i>Perspectives lunaires dans l’oeuvre de Giacomo Leopardi</i>. <br /> <br /> <b>Luca Salza</b> est maître de conférences en Histoire des idées et Littérature italienne moderne et contemporaine à l’Université de Lille. Il dirige avec P. Amato « K. Revue ».<br />