Ces «femmes du coin de la rue», ce sont nos voisines, que nous croisons, parfois sans les voir, en bas de chez nous, dans le métro, à la fin des marchés. Confrontées à la précarisation et à la violence urbaine, elles racontent leur vie quotidienne, leurs détresses, les épreuves permanentes qu'elles rencontrent ainsi que l'art de la débrouille et leurs recherches de lieux de vie qui permettent de se maintenir en vie. Dans ce livre, Patricia Bouhnik interroge la place des femmes dans l'espace public au travers de leurs vulnérabilités en inscrivant leurs récits dans le contexte historique et social de la transformation des quartiers populaires. L'auteure restitue les couleurs, les douleurs, les ­reliefs et les émotions de ces trajectoires d'exil, d'errance ou de marginalisation aux lisières de la prostitution, de la relation aux drogues ou des formes de rupture liées à l'âge ou à l'exil.