Pascal Dessaint est bien connu pour ses polars aux éditions Rivages. Il excelle aussi dans le format de la nouvelle où son talent se déploie en toute liberté.<br /> On y retrouve ses préoccupations sociales et écologiques, sa fascination pour les oiseaux, et surtout son humour noir, ses personnages sur le fil, son goût pour la folie ordinaire chère à son maître Bukowski.<br /> Qui mieux que lui pour décrire les dérives de l’époque en associant humains et animaux et singulièrement les oiseaux ? Quel secret derrière ces corneilles, pies, moineaux, merles, aigles, bernaches, hirondelles, balbuzards, rossignols, loriots, orbes... sans oublier le milan noir et le bruant zizi qui chante le soir ?<br /> Il y a aussi des chauves-souris, un papillon orangé, un caïman, des écrevisses invasives et un grand lapin blanc en bas résille rose.<br /> Et puis de l’amour, des tronçonneuses, des supporteurs de football, et un confinement.<br /> Le tout est sombre et brillant. Tonique.