La poésie est l’aventure d’un seul mot qui dépasse la mort. L’air qu’on lui enlève fonde le mot de la vie qui invente le poème. Un poème est un travail lent de résurrection par le langage. Un poème est un travail de vie, le contraire d’un travail du deuil, celui d’une résurrection. Arthur Thimonier est un poète de la vision et de la parole écrite dans les vitraux des fulgurances. Sa poésie empreinte de tendresse, d’humour, mais aussi de violence cherche à pénétrer le grand secret. Faim d’urgence est un extrait d’une œuvre qui recouvre plusieurs centaines de pages, écrites sur des rouleaux de papier. Arthur Thimonier ne fait pas exprès d’être poète. Il est né ainsi. Naturellement ainsi. Aussi fragile et puissant que les étoiles qui scintillent dans les vertèbres de la longue colonne vertébrale de la vie. Extrait de la préface de Serge Pey