Au sein du club fermé des patrons multi- milliardaires, l’autodidacte Philippe Ginestet étonne. Incarnation française du rêve américain, on ne lui connait pas d’engagement pour l’écologie ou de fondation d’art contemporain. Dans ce film, on vole en jet, on vogue en yacht, on fonce en jet ski, on aime la bagnole, le kart, le ski sur les pistes de Megève, on chante, on joue... Et surtout au poker. Le croupier est le délégué syndical CGT, le patron amène les gagnants à Las Vegas, certains se marient entre eux là-bas, comme le boss l'avait fait avant eux... Mais l’hédonisme érigé en culture d’entreprise n’est qu’une dimension du singulier management de Philippe Ginestet. Le patron s’assure de la loyauté sans faille de ses équipes en leur délivrant ses messages corporate sous forme de sketchs et de pièces de théâtre qu’il écrit et joue lui-même, et dans lesquels la manipulation n’est jamais très loin. Un management tour à tour effrayant, pitoyable et fascinant mais assurément unique.