Ce livre fort et documenté se focalise sur les stratégies déployées par les Iraniennes afin de survivre au sein du régime islamiste d’Iran. Une analyse forte, précise et pertinente du vécu des femmes dans ce régime chiite sur le déclin ou pas, et en tous cas aux abois. En septembre 2022, à la suite de l’arrestation et la mort de Mahsa Jina Amini pour un voile « mal porté », un grand mouvement inédit, tant dans son ampleur, sa détermination, ses slogans et sa durée se met en place. Les femmes en sont à l’initiative  afin de réclamer les droits les plus élémentaires. Les hommes et les Iraniens de toutes régions et catégories rejoignent rapidement les protestations. Certes les motivations de chacun dans le soulèvement ne sont pas les mêmes, toutefois, tous se rejoignent pour dénoncer le régime et en réclamer la fin. Ce grand élan doit faire faire face à une répression sanglante à travers laquelle, sans aucun état d’âme, les arrestations, les emprisonnements, la torture, les viols, « les suicides masques » et les exécutions se multiplient. Comment et pourquoi l’Iran en est arrivé là ? Cet ouvrage se focalise sur les Iraniennes qui ont été et sont encore les premières victimes de l’islamisation du pays. Pourquoi les femmes se battent-elles au péril de leur vie ? Comment ont -elles résisté depuis 1979 ? Pourquoi le voile est-il  devenu le symbole de leur lutte ? Quelles sont les stratégies de résistance mises en place par les femmes depuis l’avènement de la République islamique d’Iran ? Voici quelques questions fondamentales qui étayent cet ouvrage inédit dans son approche. L’originalité de l’ouvrage, saluée par les spécialistes et la presse, découle de la mise en évidence des prises de position au niveau individuel et au niveau collectif. Si la majorité des publications insiste, à juste titre, sur les luttes collectives, en particulier depuis septembre 2022, l’ouvrage s’intéresse à la résistance silencieuse des Iraniennes, au sens de James Scott, en tenant compte des grandes évolutions de la société depuis 1979 et la révolution islamique. Un ouvrage qui ouvre les yeux et invite à se poser des questions avec le regard des femmes, en tenant compte d’une réalité, celle de la justice, de l’émancipation et d’un meilleur-vivre libre. Les femmes d’Iran sont-elles les précurseuses d’un changement? C’est la question qui se pose. L’approche de Firouzeh Navahandi, professeur émérite d’université, sociologue et grande connaisseuse des problèmes posés au sein de l’islam aux femmes, déploie en cet ouvrage tout son talent pour informer, décrire, alerter, et encourager. Madame Navanhandi conférence tant en France qu’en Belgique où elle réside, pour partager sa réflexion et sensibiliser l’opinion à ce qui est juste, traditionnel et progressiste, sans se mêler de politique au sens étroit. C’est toute la richesse de son essai, dont la version antérieure, éditée par l’Académie Royal de Belgique, fut primée et pour laquelle elle reçut des prix prestigieux. La presse et les média au sens large sont friands des propos de l’auteure, qui expose une réalité sous un angle compétent, constructif et en faveur des femmes opprimées par des dogmes religieux conçus par un patriarcat rétrograde. Points forts : Régime iranien - Patriarcat religieux - Liberté de la femme - Voile islamiste - Révolution des idées préconçues - Résistance à l’oppression - Lutte collective pacifique - Evolution dans l’islam. Firouzeh Nahavandi, sociologue, docteure en sciences sociales, est professeure émérite de l’Université libre de Bruxelles où elle fit sa carrière. Spécialiste de l’Asie musulmane non-arabe, en particulier de l’Afghanistan, de l’Iran et de la Turquie , en particulier de la question des femmes, elle est l’auteure de nombreux ouvrages sur la région, dont plusieurs en sont à leur deuxième ou troisième édition. Parmi eux, Iran ou Afghanistan et plus récemment Les visages de la réislamisation.  L’auteure a obtenu le grand prix Asie de l’essai 2023 pour une première version en seconde édition de Etre une femme en Iran, le grand prix Asie de l’essai 2023. Le professeur Firouzeh Navanhandi est également membre de l’Académie royale des sciences d’Outre-Mer de Belgique et coprésidente à Bruxelles de L'Institut de Promotion des Formations sur l'Islam, qui offre un soutien financier pour des activités pédagogiques qui encouragent les connaissances en la matière.